lundi 26 novembre 2007

Le Mans Le Film


Considérons d'abord cette carte postale qui cadre la vue que l'on peut encore avoir quand on entre au coeur du Mans en provenance par exemple de Paris, et au moins de l'avenue Léon Bollée. La Dauphine rouge en stationnement nous permet l'hypothèse assez large des années 60-70.

Et délectons-nous maintenant du cadrage très similaire attrapé au vol dans les premières minutes du film dont le titre n'est autre que Le Mans, associé au nom prestigieux de Steve McQueen, quand celui du réalisateur est moins exposé, Lee H. Katzin. 1971
Les deux vues semblent très certainement presque exactement contemporaines.

Bien des choses ont changé en revanche dès que la voiture a tourné à 90° comme elles le font encore couramment. On reprendra point par point ces modifications.

Qui se souviendra d'un autre pilier en V ?


Quelques-uns sans doute se souviendront de ce pilier détruit il y a quatre ou cinq années qui supportait une passerelle reliant deux édifices disparates qui appartenaient alors aux MMA.
Le souvenir m'en est revenu à force d'aimer celui de Jean Le Couteur et je ne suis pas surpris de le découvrir apparenté, en V aussi mais moins subtil et plus massif.

Benoît Ciron aura peut-être des vues de la passerelle défaite, lui qui le premier me signala sa destruction, un 1er avril, si bien que je n'y cru pas. (Je croyais avec naïveté alors qu'il suffisait qu'une particularité mancelle soit pour moi et quelques compagnons de vadrouille un objet de délectation urbaine pour qu'elle soit protégée des bulldozers.)
Je me souviens que faire ces photos m'avait permis d'apprendre d'autres destructions. J'avais outrepassé les limites autorisées aux badauds et un grand gaillard s'était approché, l'air menaçant, chef de chantier. J'avais su l'amadouer par mes questions curieuses et il m'avait expliqué qu'un peu plus haut, au milieu d'un pâté de maisons cédé aussi par les MMA, on s'attelait à détruire pire, de gros bunkers de construction allemande. Dans les années 50, en effet, on n'avait pas détruit celui sur lequel on avait édifié la Cité administrative toute proche mais maintenant, en y mettant les moyens, on se débarrasse sans états d'âmes de ces monstres de béton. Les vues de ces bunkers masqués me manqueront toujours.

Nocturne manceau


Merci à Thomas Bonnenfant et Pierre Châble pour cette vue nocturne du si beau pilier en V de Jean Le Couteur et aussi pour ce dédoublement des auteurs sur fond de Sarthe et de manufacture des tabacs, typique fabrique du XIXème siècle dont des vues manquent encore.

dimanche 11 novembre 2007

Il faut lever le nez

Ici ce sont "les Dalton" que l'on dessine.

Mais là c'est vers le zénith que l'on va chercher un horizon basculé pour construire une image à l'exemple du Novomond de Nicolas Moulin.

C'était il y a un mois exactement, le 11 octobre.

Claude Chappe


J'ai découvert Claude Chappe il y a peu de temps, deux ans seulement, en levant les yeux sur la façade du bureau de poste de la place de la République. Depuis je ne manque pas de le signaler à ceux qui passent avec moi sur la place que je traverse en diagonale depuis douze ans. J'ai vite appris que l'inventeur du télégraphe était originaire de Brûlon, petite ville à une vingtaine de kilomètres à l'ouest du Mans, et que son souvenir y est cultivé.

Dans une semaine le tramway sera inauguré, on sera tenté de le prendre. La photographie est de Camille Bondon.


mercredi 31 octobre 2007

La Sarthe vers 1960


On voit très bien, même d'aussi haut, que le rez-de-chaussée de l'immeuble Le Couteur est vacant derrière les piliers en V.

dimanche 28 octobre 2007

Les Dalton


Pas de doute on voit nettement mieux les Dalton depuis la nouvelle configuration de la place de la République. Il y a là grandement de quoi se réjouir.

Un lien vers une belle carte postale

Cliquez vite sur le lien suivant et vous verrez une très belle carte postale de l'immeuble Le Couteur publiée sur le blog d'architectures de cartes postales de David Liaudet.
C'est beau la technique !

le lien : Architectures de cartes postales: Le Couteur au Mans manque moins depuis Claude

mercredi 24 octobre 2007

L'ex Tour des MMA


LA Tour des MMA était un de mes repères, je l'appelais gratte ciel parfois. L'année dernière elle a perdu les trois lettres qui la signaient, depuis quelques mois elle change de peau et sans doute de structure interne. On ne verra plus ses reflets mordorés qui la plantaient dans les années 70, vite, il faudrait faire vite pour capter au coucher du soleil quelques traces de ses dernières lueurs de coléoptère.

lundi 22 octobre 2007

De face et de petit matin


Il manquait une vue de la façade sur rue où se trouvent les coursives qui donnent accès aux appartements, façade où se trouvent les boîtes à lettres et les portes d'entrées, actuellement en travaux.

Une fusée


Décollage


dimanche 21 octobre 2007

Le pilier en V de Jean Le Couteur


La subtilité de dessin de ce pilier en V ne m'est apparue que vendredi 12 octobre, parce que je me suis approché pour la première fois de près en compagnie des 8 étudiants avec qui nous avons tenté d'en relever les mesures les plus exactes possibles car je veux m'emparer de ce volume étonnant, en reproduire une réplique en papier ; on dirait qu'il vrille.
Comme elles sont énervantes les parois qui ont été glissées derrière, elles cachent l'espace délimité par cette dentelle de béton. Il faut imaginer le jeu optique que devait produire la superposition moirée des deux rangées d'obliques pour le promeneur de la rue Paul-Courboulay.

Jean Le Couteur en biais


D'après le guide des éditions du Patrimoine, le bâtiment date de 1954.
Si c'est bien le cas il est le presque contemporain de la Cité Radieuse à Marseille par le Corbusier dont Le Couteur a été un disciple dit-on.
J'aimerais bien savoir si les couleurs sont d'origine. J'aimerais que non.

Jean Le Couteur en grande largeur


Plus je considère les élégants piliers en V de cet immeuble et plus s'impose le scandale de l'occultation du rez-de-chaussée de cet immeuble. Une seule faille a été aménagée par laquelle on peut passer l’œil et traverser corporellement si on le désire.

Horizon zénithal


Cette vue n'existerait pas si Nicolas Moulin n'avait pas réalisé sa belle série de photos bleues intitulée Novomond.